lunes, 29 de octubre de 2007

Surfin'in Chile

Petit week-end sportif en cette fin d'octobre. Et oui, ce sont des choses qui arrivent, rigolez pas!
On a des copains qui quasiment tous les week-end vont surfer pas loin de Santiago. Du coup ils ont organisé un WE pour qu'on s'essaye à leur sport. Un WE à la mer, on dit jamais non!!! Nous voilà donc partis vendredi pour Pichilemu! On a eu du mal, on a failli rater ce foutu bus, mais bon, au final on l'a fait, mais de justesse! Du coup avec Alice on a pas eu le temps d'acheter nos billets et on s'est retrouvées debout la moitié du trajet (de 4h...). Pas top même si néanmoins cela nous a permis de rencontrer 2 portugais surfers qui allaient aussi titiller la vague à Pichilemu. C'était pas drôle, tous les 2 ayant fait tout leur collège et lycée dans un lycée français, ils étaient parfaitement bilingue. C'est pas drôle pour nous ça, parce qu'on pouvait pas communiquer sans qu'ils comprennent, ce que l'on a l'habitude, surtout quand on est avec des garçons, histoire de s'entre-aider! Pas top, mais bon, on y est quand même arrivées! C'était un bus bizarre, avec ces 2 portugais, l'employé de la compagnie qui vient nous montrer une photo des seins de sa copine,... Hmmm! Pretty strange!
On a quand même fini par arriver à Pichilemu sans encombres! lol.
On s'est desuite rendus à la Cabaña louée pour nous tous par Michael. Il nous avait dit que c'était un truc pourri, mais en fait pas du tout, c'était presque un palace! Une maisonnette avec 6 chambres, bien entretenue, même si un peu pourrie, mais bon, c'est le but aussi! Dans le jardin, à l'arrière de la maison, c'était trop stylé, il y avait un grand trou pour faire un bon petit feu et un cercle autour, histoire de se caler. Je vous promet, en soirée, c'est parfait!!!
On est allées faire un petit tour sur une plageounette ma foi bien sympathique avec Mélanie, Alive et Sylvia, histoire de profiter un peu de la mer avant le soir. Comme toujours ici, c'était beau! Le sable est noir, c'est la 1° fois que je vois ça, c'est bizarre!
On est restés 1h30 là-bas, regardant la mer, discutant, rigolant,... J'ai essayé de faire un peu de bollas, mais avec le vent qu'il y avait c'était pas facile, je me suis pris des coups! Heureusement que ce ne sont pas des inflammables! Parce que vraiment il y en avait du vent!
Congelées par l'inactivité et nos tenues finalement trop estivales, on est rentrées à la cabaña juste à temps pour pouvoir monter dans le pick-up d'un chilien et aller voir les vrais surfers pratiquer. Quand ils sont à Pichilemu, ils vont à la "Punta de lobos" (Pointe de l'éléphant de mer), un spot abrité du vent par une falaise, lieu de prédilection des "lobos". Bon, j'avoue j'en ai vu aucun, mais les garçons en ont vu.
C'est un endroit magnifique. On est allées s'asseoir sur la falaise et on a regardé les garçons naviguer. En plus ils avaient de la chance, ils étaient genre que 6 à l'eau! Le pied! On a eu droit en plus à un petit coucher de soleil sur la falaise, avec les rayons de soleil qui venaient transpercer l'eau... Un endroit où aller en amoureux...

Les garçons sont sortis de l'eau vers 8h, on s'est grouillés d'aller à la maison parce que tout le monde se les pelait avec ce vent. On était à l'arrière du pick up, les cheveux dans le vent, comme dans les films! C'était beau!!! lol
La nuit commençant à tomber, on est allés acheter de quoi faire un super barbecue, et on a passé la soirée au bord du feu, se gavant de bonne viande, discutant avec n'importe qui, se réchauffant au coin du feu... J'adore ce genre d'ambiances! Ca me rappelle tellement les soirées à la Franqui, ou juste en France! J'ai parlé à des gens, je m'en souviens même pas, je me suis tapée de pures délires avec Hanna qui était complétement saoule, je l'avais jamais encore vue si drôle! C'est simple, j'ai failli me pisser dessus plusieurs fois! (pardon! :D) Une soirée enormissime! Comme d'habitude, on a parlé français, anglais, espagnol et finlandais,... Pas toujours facile! Encore une fois, j'ai rencontré des gens supers! On est pas allés se coucher bien tard parce qu'on avait la cours de surf le samedi à 10h30 et qu'on voulait tous être d'attaque, car pour nous tous, c'était notre 1° fois...Excitant!!!
Le réveil fût quand même difficile, mais le petit déjeuner au soleil, au coin du feu encore fumant nous a beaucoup aidés à nous réveiller et partir du bon pied. On était tous impatients mais en même temps un peu stressés, stressés de peur de pas y arriver, de se faire mal, mais surtout on appréhendait beaucoup la température de l'eau, parce qu'elle est juste gelée en cette saison!
Motivés, vêtus de nos maillots, la serviette sous le bras, nous voilà partis pour le petit 1/4 d'heure de marche qui nous sépare de l'école de surf. On savait même pas à quelle école on devait aller, mais bon, Pichilemu c'est tout petit, on a quand même vite trouvé notre petit Elvis!
C'était comme si je retournais chez Adré, ça faisait bizarre de retrouver l'ambiance des cours, de la plage, des surfers,...et tout ça pas chez moi! L'école d'Elvis ( vieux prénom, je vous l'accorde) est sur la plage, le stéréotype de l'école de surf, en bois, avec toujours pleins de gens gravitants dans le shop. Une fois vêtus de nos combi, on est allés courir sur la plage pour se réchauffer. Super, je déteste courir! En plus, en combi, c'est pas le plus facile. Mais bon, on est sportifs ou on l'est pas, et nous, ben faut croire qu'on l'est! Ensuite on s'est tous étirés et on a mimé le moment où on se lève sur la planche des milliers de fois. En trois temps.
On rame, on rame, on rame,
les mains niveau de la proitrine, on se lève
on avance le pied
on se lève et on tourne en même temps.
Le plus vite possible, bien entendu! Bien entrainés, bien motivés, on est enfin rentrés dans l'eau super gelée! On était en intégrale, mais c'était dur quand même! C'était super! Il y avait 2 monos qui de temps en temps nous aidaient à prendre la vague, ils devaient se les peler je pense! :D
Et je me suis levée plusieurs fois! J'étais trop trop fan! J'ai surfé quoi!
Le plus dur, c'était d'essayer de tomber le moins possible dans l'eau gelée! Parce qu'au bout d'1h30 je te promets, c'est dur, mis à part les pieds et les mains qui sont comme des glaçons, quand tu tombes dans l'eau, t'as le souffle coupé et beaucoup de mal à respirer, tu t'essoufles très vite, c'est pas top! On était tous super concentrés du coup!
Un moment, j'étais près du bord, et j'ai vu ma coloc' et Mélanie sortir de l'eau comme si il y avait un problème. Je suis allée voir, et en effet, il y en avait un! Alice venait de se casser une dent, elle s'était pris une planche dans la face! La pauvre, elle était super mal! Et Mélanie aussi, parce qu'elle pensait que c'était sa planche et donc sa faute. Le drame!
Les deux ont arrêté de surfer et se sont assises, prostrées, sur la plage, essayant de se consoler mutuellement je pense.
Du coup je me suis arrêtée un peu après histoire de faire diversion et de remonter le moral aux filles. Et ce n'était pas une chose facile!
On s'y est mis à plusieurs et on a quand même finalement réussi à les faire sourire un peu. Enfin, sourire, c'est un bien grand mot, parce qu'à chaque fois Alice mettait sa main devant sa bouche pour qu'on voit pas l'ampleur des dégâts! lol.
La pauvre...
Elvis était tout gêné que quelqu'un se soit fait mal, il faisait que demander de ses nouvelles, s'empresser,... le pauvre aussi tiens!
On a attendu que tout le monde sorte de l'eau, se change, se raconte 10 fois comme le surf c'est trop de la balle, puis on est rentrés à la cabaña, mourrants de faim, les jambes et les bras surtout en compote. On est allés commander 2 énormes pizzas au petit snack voisin.
On devait les avoir au bout d'une heure, on les a attendues plus de 2h30! Heureusement elles étaient super bonnes! Mais nous, ben on mourrait de faim! Au bout d'un moment, avec les filles on a décidé d'aller faire un tour en ville histoire de tromper la faim. Marre d'attendre en comatant!
Nous voilà donc parties à la découverte de Pichilemu cientro. Eh ben ça casse pas 3 pattes à un canard comme on dit! En fait, il n'y a pas vraiment de centre, mais 2 bars, 10 magasins de souvenirs, des plages,..., 3 casinos, et bien sur l'église. Rien de spécial quoi. Mais ça nous a permis de faire passer une heure de temps beauoup plus rapidement, c'est le plus important! Et puis, c'est très sympathique quand même, la majorité des rues n'est pas goudronnée mais en terre, tout simplement, avec cette ambiance de mer et de sport que tu ne retrouves,... ben que à la Franqui et dans le coin tiens! :p
On s'est débrouillées pour être de retour à la cabaña pile poil pour l'arrivée de ces chères pizzas. De toutes façons, on été cassées, on pouvait plus marcher! On s'est vengées sur ces pauvres pizzas! On avait tellement faim et elles étaient tellement bonnes! Hummmm. On s'est régalés!
Pas le temps de digérer, il est plus de 16h30, les vrais surfers veulent aller titiller la vague! Avec Jeanne -Marie et Luz on a pris avec eux un colectivo (taxi collectif) et on est allées se caler sur la falaise discuter en les regardant surfer. Mais contrairement à la veille, il y avait un monde fou qui navigait. Les pauvres, je sais pas si ils se sont tant amusés que ça, le spot était rempli, ils devaient être une quarantaine, c'est abusé, chacun gênant l'autre, naze!
Nous, ben on en a profité pour discuter un bon peu et commencer à se les geler avec le vent levant, mais bon, je suis habituée!!! On a aussi essayé de prendre des photos des garçons, mais manque de bol on n'arrivait pas à les reconnaitre: on savait pas comment étaient leurs planches, et en plus, eh ben tous les surfers ont la même putain de combi noire! Alors du haut de notre percheoir on essayait de reconnaitre les tignasses, mais c'est vraiment pas le plus facile!!! lol.
Ils ont finalement réussi à s'extraire de l'eau, on a donc pu se rentrer! Enfin essayer, parce qu'il était plus de 21h et les collectifs la nuit, ben il n'y en a pas beaucoup! Après avoir marché une bonne 1/2h et attendu à peu près pareil, il y a 2 gentils chiliens qui se sont pris de pitié pour nous et nous ont embarqués dans leur pick-up. Heureusement, parce que la cabaña était quand même à 6 bornes, alors de nuit et dans le froid, ben moi j'avais pas trop la motiv' je dois avouer...
Une fois à la maison, changés et douchés pour la plupart, on est allés au resto. Pour être plus exacte, les garçons sont partis en 1°, ils mourraient de faim, et nous on les a rejoins peu après. J'y suis allée avec Mélanie, Alice, presque le petit quatuor de folie! Comme de par hasard, il n'y avait plus de place pour nous quatre à table, on s'est donc installées à une table, seules, 5 minutes seules parce que quasi desuite les 3 portugais du bus sont arrivés et se sont incrustés avec nous. Relou! Surtout qu'on ne pouvait pas communiquer entre nous vu qu'il y en avait deux bilingues! On a souffert, ils étaient pas intéressants, sans conversation, et en plus, très mal élevés avec les serveurs. Cette honte! Un repas pas si sympa que ça au final! Heureusement, on ne pouvait pas fumer dedans, du coup on sortait régulièrement se ressourcer! Ca nous a quand même plombé notre petite soirée, du coup après le repas on est rentrées à la maison avec une partie des autres gens, on s'est juste assis autour du feu, et on a discuté. On a passé une super fin de soirée! On s'est néanmoins pas couchés trop tard, fallait être en forme pour notre cours de surf du lendemain! Le dimanche, ce fût une matinée tranquille, toute au ralenti, on était tous tout courbaturés à cause du surf, un truc de ouf! J'avais plus de bras, de dos, de mains, de pieds,... Toute cassée! Du coup on a tout fait au ralenti! A 13h, surf de nouveau, Mélanie et Alice sont restées sur le bord prendre des photos et discuter, Alice avait trop peur de se refaire mal, normal! Je me suis éclatée! L'eau était beaucoup moins froide que la dernière fois et il y avait moins de vent, ce qui ne gache rien! C'était énorme! Je me suis encore levée pleins de fois, trop fière! En plus, il y avait un nouveau mono, un petit vieux, Pablo, vraiment très gentil. A chaque fois qu'il m'aidait on rigolait! En plus comme j'avais plus de forces, ben souvent j'arrivais même pas à me hisser sur la planche, alors forcément, il se foutait de ma gueule le coquin! Vraiment, c'était bien, une super bonne aprèm! Rentrés à la cabaña après ces quelques heures de surf, morts, pour changer, on s'est acheté de quoi faire des sandoc' et on s'est installés près du foyer. Je crois que c'est là que j'ai passé la majorité de mon week-end! C'est tellement sympa un bon feu, ça me rappelle le bon vieux temps et tout pleins de souvenirs! Mais les meilleures choses ont une fin, après un rapide ménage, on a du penser à prendre le bus pour rentrer à Santiago, la mort dans l'âme, comme toujours.
J'avais jamais pensé essayer le surf mais vraiment je ne regrette pas, c'est énormissime! j'adore!!!! Il me tarde d'y retourner! Je veux être une vraie surfeuse!! :D

martes, 23 de octubre de 2007

Conceeeeeee

Avec Mélanie, Alice et Claudia, on s'est fait un petit plaisir le week-end dernier: on s'est fait un petit week-end entre filles!
Comme lundi dernier était ferié, on est paties samedi vers minuit pour Concepcion, une ville à 500km au Sud de Santiago avec une grande culture maritime et minière.
Je peux vous dire qu'on s'est éclatées!
Outre le fait qu'on soit entre filles, et que des fois ça fait du bien, c'est aussi agréable et beaucoup plus facile de partir en petit groupe comme ça. Il est plus aisé de trouver des compromis et de satisfaire tout le monde!
On est arrivées de bon matin à Concepcion, très bon matin même puisqu'il était 6h... On a commencé à se rendre à l'auberge, en marchant comme des glandues et demandant notre chemin tous les 10 mètres parce qu'on voulait pas prendre un taxi, tout le monde nous avait dit que ce n'était pas loin.
Tu parles!!!
On a au final rencontré un père et son fils qui allaient dans la même direction que nous et qui nous ont donc accompagnés une grande partir du chemin. Heureusement, parce qu'autrement on aurait galéré!! Quand on s'est séparés, il nous a laissé une carte de visite, nous invitant à l'appeler si on avait le moindre soucis.
Adorable! Je pense que le fait qu'on ne soit que des filles a aidé aussi, mais bon, on fait comme si ce n'était pas vrai!
On est allées poser nos sacs à l'auberge qu'on avait réservé. Toutes dans la même chambre, petite chambre avec deux lits superposés: parfait pour discuter et ... tout le reste!
Comme on était partie à la rach', avec juste le Routard, on a décidé d'aller prendre un café histoire de se réveiller puis d'aviser.
Je pensais pas que ce serait dur, mais en fait ce fût une vraie mission! Le dimanche à Concepcion, y'a rien, mais alors strictement rien d'ouvert: aucun magasin ouvert, aucun café ouvert, pas un chat dans les rues... On se serait cru dans une ville fantôme!!
Au bout de plus d'une demi heure à chercher, vagabonder de rues en rues dans le centre de la ville, on a fini par trouver un café "con piernas" ouvert.
Ah oui, vous ne savez pas ce qu'est un café "con piernas". C'est le café le plus apprécié des garçons. Un café où les serveuses sont en petites tenues, avec de longues jambes fuselées,... Ce n'est pas vulgaire non plus, ou tout du moins pas celui où on est allées, surement à cause de l'heure assez matinale aussi.
Bref, on s'est donc posées histoire de boire un café, dégueu comme d'hab au Chili, et de prévoir un peu notre voyage. C'est fou, on est en Amérique Latine et les cafés ne sont pas fichus de nous servir un bon petit café!!! Juste un café normal! Non, ici, le café est marron clair, voire beige, et a un goût ignoble. Même le chocolat chaud n'est pas bon...
Ben je peux vous dire que depuis que je suis ici, j'ai beaucoup réduit ma conso de caféine! un point positif au moins!
Un peu regaillardies néanmoins, on a décidé de partir à Lota, une petite ville à 1h environs de Conce, pour visiter une ancienne mine. Pour changer, on a pris un bus, mais un bus pourri, avec le plus dangereux chauffard que j'avais jamais vu!! On était obligées de s'agripper tout le temps et de regarder la route pour ne pas se retrouver par terre!!
Après cette heure de voyage mouvementé, on est arrivées à Lota, petite ville ouvrière au bord de l'océan.
Laissez-moi vous parler un peu de cette mine, "el Chiflon del Diablo", la seule mine au monde ventilée naturellement, située à 850m sous le niveau de la mer qui a été exploitée jusqu'à la fin du siècle dernier. 250 tonnes de charbon en étaient extraites tous les jours, dans une mine aux environs des 23°, par des miniers qui travaillaient jusqu'à 16h par jours dans des conditions difficiles, avec seulement 1/2h de pause pour manger. La mine était un employeur très difficile: si un père travaillait là-bas, ces fils, dès leurs 8 ans, étaient obligés de venir travailler à la mine gratuitement, sans paye, pour se faufiler dans les conduits étroits et remplir des tâches délicates pour les adultes.
Germinal au Chili.
On s'est donc munies de nos casques, de nos lampes, et nous voilà parties, guidées par un ancien mineur, dans les profondeurs de la terre.
On avait un pur look, moi je vous le dit!!!
Notre guide nous a expliqué un peu les conditions de vie et de travail des employés dans la mine, nous a montré commen on travaillait à chaque poste, ponctuant tout ses propos par d'innombrables pensées philosophiques, poétiques ou autres. Il voulait je pense vraiment nous imprégner de sa pensée, de ses souvenirs, nous faire approcher un peu la réalité de sa vie passée. Au début, ça nous a attendrit. Mais au bout d'un moment, je dois dire qu'on a commencé à saturer de sa poésie à touristes.On était dans le noir, se suivant à tâtons la plupart du temps, manquant de se casser la figure à chaques pas,... On s'est tapés de purs fous-rires! Combien de fois, marchant sans faire gaffe, je me suis cogné la tête aux chambranles! Heureusement pour moi, j'avais mon casque, parce que j'y allais vraiment franco! lol
On s'est baladés dans la mine 1h en gros, à ne rien y voir, trébucher, rigoler, se casser la figure même parfois,... Une bonne petite visite qui s'est conclue par l'obtention d'un diplome de mineuse (pour 500 pesos), et par une petite cession photos dans une maison de mineur reconstituée. Comme de par hasard on s'est faites engueuler parce qu'on prenait la pause sur les chaises, les lits, et que bien sur c'est interdit, mais bon, on savait pas!
Toutes ces émotions nous ayant donné faim, on est parties en quête d'une brasserie pour manger. On a du faire le tour de la ville avant de trouver enfin une petite boutique pour y acheter une ampañada et un sandwich... C'est fou que tout soit ferlé un dimanche! Enfin, tant mieux comme ça on est allées déjeuner dans un petit parc, au soleil. Notre sacro-saint picnic du dimanche! On a fait une micro sieste, bonne idée pour les brunes, mais très mauvaise pour Alice qui s'es chopé un de ces coups de soleil, je te racontes pas! Plus rouge tu meurs! On s'est bien moquées! Jajajaja
Regaillardis, on est allées visiter un musée scientifique, enfin une salle avec des petites expériences à faire soi-même pour comprendre comment se propage la lumière ou l'électricité. On était toutes seules dans le musée, c'était parfait! On a joué comme des gamines! Y'avait même une marelle, me demandez pas pourquoi, parce que j'en sais rien, mais du coup on a joué à ce jeu auquel on avait pas joué depuis peut-être 10 ans! Mais la marelle, je vous rassure, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas! :D

Quand on en a eu marre de faire les gamines on est allées se balader dans le jardin botanique voisin, un superbe jardin traversé d'allées s'entremêlants bordées de plantes majestueuses. D'ailleurs, les allées étaient tapissées de coquillages, des milliards de coquillages! Ils ont dû galérer pour remplir toutes les allées!













Au détour d'une d'entre elles, on a eu une surprise de taille: un petit chemin qui menait à une plage...magnifique! Pour de vrai, vraiment belle belle belle belle! On se serait crues au Paradis!
Une plage sans aucun touriste, avec seulement des galets, du sable, des rochers et des vagues. Une merveille!
Bien entendu, en me baladant pieds nus sur les rochers trempés, eh ben je me suis vautrée, direct attérit sur le cul! Ah ben ça fait mal quand même, moi je vous le dis!! N'empêche, on s'est tapé un bon fou rire! On a passé la fin de l'aprèm à se balader sur la plage, regarder l'océan, discuter,... C'était trankilou, bien cool.



Une fois pris le bus et rentrées à Conce, on s'est vite fait changées et on est parties manger en ville. Le gars de l'hôtel nous a accompagné un bout de chemin pour pas qu'on se perde et nous a conseillé sur les endroits où sortir. Il était vraiment cool! Sur ses conseils, on est donc allées dans un pub, le Choripan, où tous les soirs un petit groupe se produit. Bonne ambiance assurée! On s'est pêté le bide d'une chorillana (frites+oignons frits+oeufs+viande+saucisses) je peux vous dire que ça cale! Qu'est-ce que c'est bon!!! Et avec une petite bière nationale chilienne, ça passe crème! On a bien bu, bien papoté, bien profité de la musique, c'était bien sympa. Y'a un gars qui est venu nous faire répondre à un sondage, un petit jeune, du coup on lui a demandé où lui il sortait pour comparer avec ce que nous avait dit le gars de notre hôtel. Du coup, on s'est retrouvées avec le numéro du jeune homme et une proposition de soirée pour le lendemain. Parfait!! :)
De très bonne humeur, on est parties pour la boite qu'on nous avait conseillé, de l'autre côté de la rue. Une boite super sympa avec 2 salles, une électro une rock, parfait, et une 3° plus lounge, pour se caler et discuter. Je crois que c'est une de mes meilleures soirées en boite! On a fait n'importe quoi!! Vraiment!! On changeait tout le temps de salle, histoire de voir la soirée évoluer. Dès qu'on se faisait aborder, on faisait genre on est chilienne. C'était dur, souvent ils nous croyaient pas, je sais pas pourquoi!!! lol. Le mieux, c'est quand Alice, pour prouver qu'on était chiliennes, s'est mise à chanter une chansonnette de stade: Chi-chi-chi Le-le-le, vamos Chile!!!
N'importe quoi!!! Non, le pire, reste à conter: je discutais avec Claudia quand tout à coup on s'est senties agressées! Alice et Mélanie venaient juste de nous provoquer pour une bataille d'eau!!! Nous voila donc pourchassant les 2 traitresses dans la boite, la bouche remplie d'eau, manquant d'éclater de rire. C'était énorme!!! On a trop rigolé!
C'était vraiment une bonne soirée.
On a continuer à faire des bêtises dans la discothèque, puis on a pris un taxi vers 5h pour rentrer. L'arnaque. Le gars nous a pris 3000 pesos pour faire 5 min de taxi! Ca vous dit rien, mais en fait on aurait du payer quelque chose comme 1000 pesos maxi. Mais bon, c'est pas grave, on s'est juste faites arnaquer!!! lol
Une fois rentrées, on a pas fait long feu, surtout que le lundi on devait se lever tôt histoire de visiter plein de trucs! Enfin, je dis on devait parce qu'en fait on s'est levé tard, vers 10h30. Du coup, ben coup de speed, et on se dépêche d'aller visiter la fac. Eh oui, parce que même en week-end on trouve le moyen d'aller à la fac. La fac de Concepcion est une des plus renommées et des plus belles. Ca doit être un plaisir d'étudier là-bas: une grande fontaine-piscine, de grandes allées ombragées entourants un beau jardin, un petit lac,... Magnifiquement agréable!
on était un lundi ferié, mais néanmoins les allées étaient remplies de promeneurs, de petits couples,... A Paul Sab, j'ai jamais vu ça!
Une bonne petite ballade dans un cadre comme ça, ça creuse! Du coup, ben on a décidé d'aller manger du poisson à la plage.
C'est parti pour une petite ville à 1h de Concepcion réputée pour sa bonne cuisine. On est arrivées dans une petite ville, enfin, un hameau plutôt, avec deux restos, et c'est tout, même pas une épicerie! Bizarre!



On a eu un repas cahotique, en terrasse avec l'eau à 2 mètres, juste ce qu'il faut comme vent, mais servi par un serveuse totalement incapable. Heureusement, c'était super bon et on avait une vue de rêve. Comme la veille, on est ensuite allées un peu sur la plage histoire de ramasser des coquillages. C'est le retour en enfance, j'aime!



On est rentrés plus tôt que la veille, vers 6h à Concepcion, histoire de faire un petit tour en ville avant de sortir. Comme on mourrait de faim, on est allées manger (encore bien sain et équilibré) d'énormes hamburgers dans un p'tit resto. Hummmm!
On avait décidé d'appeler le gars rencontré la veille, du coup, on est retournées ans le même pub que la veille boire un verre avec lui et deux de ses amis. C'était le début d'une super soirée! On a beaucoup rigolé, beaucoup parlé espagnol! On s'est retrouvé à aller à la résidence d'un de leurs potes. On a passé une excellente soirée que avec des chiliens, et avec des chiliens sympas qui ne nous voient pas que comme des objets. C'était bien. Vraiment, ce soir là, je crois qu'on s'est fait des copains! Encore une fois on est rentrées tard à l'hôtel, vers 7h si je me souviens bien, sachant qu'on devait (mais cette fois pour de vrai) se lever vers 9h30. On a fait une heure de debrieffing, discussion avec coca et gateau au chocolat. C'était parfait. Puis on s'est quand même offert 1h30 de sommeil avant d'attaquer la nouvelle journée touristique.
Nouvelle et dernière journée à Concepcion. Pfff, rien que de l'écrire, ça me donne envie d'y retourner!!!


On avait gardé pour ce jour pour aller visiter le bateau péruvien, le Huascar, pris par les chiliens lors de la dernière guerre Chili-Pérou. Un beau bateau à vapeur très bien conservé et reconstitué. J'ai été un peu déçue, je m'attendais à un bateau à voiles, mais bon, apparemment ce n'est pas avec cela que les péruviens faisaient la guerre! On a pu apprécier le cadre de vie des marins, visiter la machinerie,... Les péruviens étaient vraiment petits: je sais même pas si je rentre dans le lit du capitaine! Partout des marins en cire mimant la vie quotidienne à bord. C'est très bien fait! Les salles officielles, toutes pimpantes, savaient être luxueuses et simples à la fois.
On a pris une photo avec un des vrais marins qui font le planton dans le bateau, et il le faisait tellement bien qu'on aurait dit un des marins de cire! lol.
En repartant, on marchait derrière un militaire et la petite Claudia, qui en a marre qu'on se fasse siffler tout le temps dans la rue, s'est mise à siffler le jeune homme. Eh ben on a halluciné, il s'est arrêté, a fait vanne de se refaire les lacets pour se retrouver à notre hauteur! Ah ben là, on l'a tout simplement lâché! On est allées se réfugier dans les toilettes, heureusement voisines, et elle nous a rejoins 2 sec après. Cette honnnnte!
Pour se remettre de nos émotions on est allées manger dans un petit resto voisin un bon bout de poisson, et on a couru prendre le bus pour Santiago. On a failli le rater, c'était chaud!
Mais bon, tout est bien qui fini bien, nous avons chopé notre petit bus et on a pris la route pour rentrer à la maison. On avait pas envie! Ca nous a fait à toutes tellement de bien ce petit week-end en petit comité, et qui plus est entre filles. Parce qu'il faut quand même avouer que les chiliens nous parlent beaucoup plus si il n'y a pas de garçons. Pas qu'on cherche absolument à se faire draguer, mais c'est un fait: en soirée, les chiliens parlent aux filles, les chiliennes aux garçons, c'est comme ça. Du coup, beaucoup de gars sont venus nous parler, intéressés par un groue de 4 filles, et on a réussi à en tirer plus que du pur intérêt. C'est pas facile de se faire des relations au Chili!
Vous l'aurez compris, encore un bon week-end au Chili, pour une fois en petit groupe, ce qui ne gache rien!

Isla Negra...

Nous voilà partis sur les traces du célèbre poète chilien Pablo Neruda.
Cet homme est ici comme un mythe, les chiliens sont très fiers de lui, quasiment leur seul compatriote connu à l'étranger de façon positive. (je sais pas trop si c'est du bon français, mais je trouve pas d'autre façon de le formuler, alors ça ira!!! lol)
Pablo Neruda. Tout chilien connait quelques uns des vers du poète national.
Né en juillet 1904, Neftali Ricardo Reyes Basoalto de son vrai nom, publie son premier livre en 1923 et devient à 23 ans consul du Chili à Rangoon. S'en suivront de nombreux mandats dans le monde entier, en temps que consul puis en temps que membre du Conseil Mondial de la Paix. Toute sa vie, il fréquente d'illustres écrivains et sengage dans de nobles combats pour la paix et la liberté des peuples. (plus d'infos: http://fr.wikipedia.org/wiki/Pablo_Neruda)
Ces maisons sont connues pour leur style. En effet, Pablo Neruda, fou amoureux de la mer, n'a cessé lors de ses voyages d'engrenger toutes sortes de souvenirs marins hétéroclytes qui meublent aujourd'hui ses maisons.
La plus célèbre et la plus impressionnante est celle de l'Ile Noire, celle qui fût sa préférée du fait de sa proximité avec l'océan.

Nous sommes arrivés à l'Ile Noire vers 12h30. Notre visite ne débutant qu'à 14h, on s'est arrêtés dans un petit resto manger du poisson. C'était divin!!! Tellement longtemps qu'on n'avait pas mangé de poisson! Et avec un jus de fruits frais, une purée faite maison et le soleil, c'était vraiment parfait!
On s'est tout simplement régalés! En plus le patron était adorable, très attentif, et quand on connait la qualité du service dans les restos chiliens, on note cette qualité avec un certain plaisir!

Malheureusement, nous n'avons pas eu le temps de prendre quelques minutes pour digérer, l'heure de la visite est très vite arrivée! Et c'est partie pour la découverte du territoire de Pablo Neruda!
On avait un guide perso pour nous 4 (ah oui, j'ai oublié de dire, mais est-ce encore nécessaire, j'étais avec Alice, Julien et Tommi, le petit quatuor de folieeee) qui nous a fait découvrir ce royaume rempli de surprises.
Il y a de tout et n'importe quoi dans cette maison, mais tout a un rapport direct avec la mer: des figures de proue dans le salon, des milliards de coquillages décimés un peu partout, des bateaux miniatures, des peintures de bateaux célèbres,...










Ah mais non, ce n'est pas du tout fini! Des ancres, une grande barre en bois, une mappemonde gigantesque, des souvenirs de chacun de ses mandats à l'étranger: masques aborigènes, textes en langus incompréhensibles, pipes, petites statuettes, j'en passe et des meilleurs!
Cet homme avait vraiment un caractère qui me plait.
Il accumule les objets avec comme une nostalgie, une volonté de ne rien jeter, ne jamais rien laisser de côté.
Dans le jardin, il y a une petite barque dans laquelle il invitait ses amis à prendre l'apéro. Dans une petite barque face à la mer. Je trouve ça énorme!
Il a aussi dans son bureau des photos des écrivains qu'il appréciait. Dans sa liste, j'ai retenu Rimbaud, Beaudelaire et Dostoïevski. Entre autres. Il s'était imaginé que Rimbaud et Dosto vivaient une histoire d'amour passionnée.

Cette maison est vraiment fabuleuse. De plus elle est vraiment orientée pour profiter au max de l'océan voisin: toujours de grandes fenêtres permettant d'apercevoir cette magnifique étendu d'eau sauvage.
C'est dommage qu'on ait pas le droit d'y prendre des photos, ça vous expliquerait beaucoup mieux l'ambiance du lieu. J'en ai trouvées quelques une sur internet quand même, mais c'est pas pareil. Bah.


La seule chose qui m'a déçue, c'est la maison en elle-même. Ce nom, Ile Noire, me faisait penser à une île perdue au milieu de l'océan, noire de rochers, avec les vagues déferlants sur ses bords. C'est ce à quoi m'avait fait pensé la description de la maison dans l'autobio de Neruda.
Et ben pas du tout!
C'est une maison au bord de la mer, entourée de dizaines de maisons toutes plus belles et luxueuses les unes que les autres, avec l'océan et comme une plage privée en bas du jardin.
Bien sur, c'est très joli aussi, c'est même magnifique, mais ça a moins de charme que dans mon imagination, de l'extérieur tout du moins.

Après cette visite fort intéressante, nous sommes allés nous relaxer sur la plage. Une plage magnifique, pleine de rochers, de vagues, d'écume,...
Une belle belle plage.
On s'est bien entendu trempés les pieds, eh ben je vous jure, elle est vraiment gelée ici encore!!!
Brouuuuuh!
La mer comme toujours invite à la réflexion, alors après la petite découverte rapide, on s'est assis sur un rocher, et on a regardé. Sans rien dire. Chacun perdu dans ses propres pensées, seul avec lui-même et ses sentiments.
J'adore ça.
En plus, si je regardais assez loin pour effacer tous ces rochers, j'aurais pu me croire sur ma petite plage de la Franqui...
Snifffff!
Un océan tellement beau, de toutes les couleurs, avec des vagues comme je n'en ai jamais vu, un temps magnifique en plus, une brise légère,...
Parfait! Bon, on a quand même fini par décider de descendre de notre petite citadelle, histoire de déconner un peu et de chasser cette nostalgie, cet appel du pays qui invariablement te saisi dès que tu regardes un peu trop la mer.
Du coup, ben on a fait les débiles: les garçons se sont battus avec des sortes de grandes algues, on a fait des ombres chinoises, Alice et Julien se sont foutus la tête dans le sable,...
Pleins de débileries!
C'est tellement bon!!!!
J'aime la jeunesssssse!

domingo, 21 de octubre de 2007

Gay Pride en Santiago de Chile

Pfiouuuu!
1° gay pride de ma vie. Et il faut que ce soit au Chili!!! Hihihi!
Pure journée! Je ne sais pas comment ça se passe en France, mais en tous cas ici, ça valait vraiment le coup!
En plus on a eu de la chance, il a fait un temps magnifique, un peu trop peut-être même!!! On mourrait de chaud en fait! Pas grave, on était tous équipés de bouteilles d'eau!
Parés!
RDV avait été donné à 15h sur une des places les plus importantes de la ville, la place d'Italie. J'ai retrouvé là-bas Claudia, Mar, Jhohan, Paula, et bien sur Alice et Tommi. Un bon petit groupe. Enfin non, parce qu'en fait Mar, Jhohan et Paula sont partis rapidement. Du coup on était plus que 4, mais c'est vraiment pas grave!
On sentait une atmosphère de fête se répendre sur toute la place multicolore: des drapeaux gays partout, pleins de gens déguisés, tout le monde le sourire au lèvres,...
C'est la fête!!!


Bien entendu, il y avait un petit groupe de catho intégristes, avec leurs pancartes "Dieu te sauvera", "les gays finiront en enfer",... Sympathique!
Ils devaient être quelque chose comme 20, entourés d'autant de CRS et de caméras... Assez ridicule quand même! Voir des gens encore tellement fermés d'esprit, autant radicaux,... Ca fait vraiment bizarre, on sent bien là encore une différence avec l'Europe...
Bref.


Ils ont commencé par d'éternels discours revendiquant plus de droit et de respect pour les homosexuels, les bis, les trans,... Ici, cette partie de la population, quoi que relativement importante, est totalement marginalisée: aucuns droits, beaucoup d'homophobie,...
C'est simple, à part ce jour là, depuis que je suis ici je n'ai croisé qu'un seul couple se tenant la main dans la rue... Et vu comme les chiliens sont machos, ça risque pas de s'arranger!
C'est que ça représente une grave atteinte à leur virilité quand même!
Il fait pas bon être gay à Santiago du Chili...

Après ce petit temps de chauffage de la foule, on a traversé toute la ville pour se rendre à la Moneda, l'Elysée chilien.Bonne musique, chars remplis de trans ou de YMCA boys,... délire!
Tout le monde posait pour tout le monde, il faisait beau, chaud, la rue était en fête, il y avait même des gens qui nous regardaient passer depuis le toit des immeubles et qui dansaient avec nous!
Quelle ambiance!


Une super journée, terminée en plus par un super donuts en terrasse...
Que demander de plus?
Plus de droit pour les gens différents!!!!